Quelques
articles que ABI a mis de coté pour nous tous !:) |
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Télérama mai 96 ( Arraché des ténèbres ) Télérama mai 96 ( Coucou le revoilou Télérama décembre 97 (Fou-ouh de vous-ou-ou-ouh)
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( Et encore un autre article paru dans Télérama en mai 96, à l’occasion de la diffusion de la soirée Polnareff diffusée sur sur Canal + le 24 mai 96 )
COUCOU LE REVOILOU !
Il avait « disparu ». Nous l’avons retrouvé. Michel Polnareff est de retour ! Et de retour sur Canal + !
Mieux, il a voulu se faire complice d’une grande soirée. Un doc, plus une interview, menée par Michel Denisot, pour lever le voile sur l’une des figures les plus énigmatiques de la scène musicale française. Le tout prélude à la sortie d’un nouvel album.
Polnareff. Voilà un nom qui ne laisse pas indifférent et qui éveille aussitôt prononcé, un flot d’interrogations. Où est-il ? Que fait-il ? A quoi ressemble-t-il ? Pourquoi cette disparition ? Passé ce réflexe épidermique, les images emblématiques du personnage resurgissent. Crinière blonde décolorée et inévitable lunettes noires à monture blanche. Excentricité vestimentaire et sens de la provocation qui laissent dans son sillage un parfum de soufre. Polnareff n’est pas œcuménique. Tant mieux ! En 1967, « L’Amour avec toi » est interdit de diffusion à la télévision avant 22h00. En 1972, il s’affiche généreusement, toutes fesses dehors, sur les colonnes Morris, ce qui lui vaut une condamnation pour exhibitionnisme. Anecdotique ? ¨Pas vraiment. Dans un paysage musical aux sages résonances yé-yé, Michel Polnareff tranche, détonne. Musicien accompli ( premier prix du conservatoire national de musique), mélodiste de talent, il traverse la fin des années 60 puis des années 70 avec des chansons qui font mouche. Pour mémoire : « La poupée qui fait non » (1966), « le bal des Laze » (1971), « Je suis un homme » (1972). Puis c’est l’exil en 1973. Poursuivi par le fisc après avoir été escroqué par son homme d’affaires, le dandy désargenté, blanchi depuis, se réfugie aux États-Unis. La suite ? Quelques réapparitions mesurées - le bien-nommé « Coucou me revoilou » en 1978, puis l’album « Kâma-Sûtra » en 1989 - et un flot de rumeurs qui nourrissaient le mythe.
Interview dans le désert
On le dit alcoolique, dépressif, gravement malade des yeux, retranché dans quelque palace parisien…Sur ces années obscures, comme sur l’ensemble de sa carrière, Michel Polnareff s’expliquera lors d’une interview menée par Michel Denisot en plein désert - espace privilégié par le musicien - près de Los Angeles et interprètera au piano l’une de ses chansons ; Au préalable, « A la recherche de Michel Polnareff », un documentaire-enquête, se chargera de retrouver la trace, les différentes périodes du personnage, le tout nourri d’images d’archives dont certaines inédites, ont été données par l’artiste, complice de l’ensemble de cette soirée orchestrée par Marc-Olivier-Fogiel. Pour preuve, les images de sa prestation, en septembre 1995 au Roxy, lieu mythique du rock à Los Angeles et prétexte à l’enregistrement d’un album live. « Une absence, c’est très bien jusqu’au jour où cela se transforme en oubli », confiait-il plus tôt. Sorti de sa retraite, Polnareff est aujourd’hui décidé à se signaler à notre bon souvenir.