JANVIER 2003. Christophe Rocancourt, jusque-là détenu au Canada, acceptait de se faire extrader aux Etats-Unis, là où il a fait un grand nombre de victimes triées sur le volet... Oui, quel casting! Des
milliardaires en tout genre et des célébrités hollywoodiennes qu'il a réussi à piéger en se faisant passer tour à tour pour un producteur de cinéma, le fils caché de Sophia Loren ou même l'héritier de la famille
Rockefeller ! Une fois la confiance instaurée, il leur proposait généreusement de prétendus bons placements, bidons bien sûr, et uniquement destinés à leur soutirer un maximum de dollars.
Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, très peu de ces dindons de la farce ont porté plainte. Par peur du ridicule, honteux de s'être fait avoir en beauté? On peut l'imaginer aisément... En tout cas, un homme a refusé de rester dans l'ombre. Au-delà de son ego blessé, il a voulu que justice soit faite. Cet homme, vous le connaissez bien: c'est Michel Polnareff !
Surmontant la crainte d'être associé à une affaire peu flatteuse et l'embarras que ressentent à juste titre les victimes d'arnaque, le chanteur (qui aurait été floué de 250 000 dollars) a eu le courage de porter plainte.
Son témoignage est d'autant plus important que Christophe Rocancourt est jugé actuellement à New York. Et si l'arnaqueur a choisi habilement de plaider coupable afin d'obtenir une peine minorée, la plainte de Michel Polnareff va peser lourd dans le dossier...
Le verdict pourrait aller jusqu'à cinq ans de prison! Une sentence qui devrait être confirmée le 12 septembre, date à laquelle on saura également si celui dont la vie frauduleuse doit être bientôt portée à l'écran écope d'une amende de 750 000 euros. Et de l'obligation de rembourser ses victimes,
c'est tout le mal qu'on te souhaite, Michel! Quant à Christophe Rocancourt, qu'il se rassure: « On ira tous au
paradis » chantait sa célèbre victime à ses débuts...
Marie CARBONNIER
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