Un Article envoyé par EVE(2) PROPOS RELEVÉS DANS LE « SALUT LES COPAINS » N° 52 DE NOVEMBRE 1966
 
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30 QUESTIONS A ...

MICHEL POLNAREFF

 

Tes amis et toi, formez-vous un clan ?

Je n’aime pas ce mot. Disons que nous formons une équipe artistique.

Écris-tu des poèmes ?

Oui, j’en écris certains que je ne mettrai jamais en musique. Je fais aussi des nouvelles policières dans lesquelles j’accumule les cadavres.

Es-tu prêt à supporter de nouveau la faim si les circonstances t’y contraignaient encore ?

Absolument, c’est une épreuve que je supporterais encore si elle était nécessaire à l’accomplissement d’un idéal que je me serais fixé.

As-tu le téléphone ?

Non, et je ne sais pas si je me déciderai un jour à le faire installer.

Quelle est ta conception du bonheur ?

Fais ce qu’il te plaît.

Quelle est la meilleure histoire drôle que tu connaisses ?

La mienne. Non, je blague ... Il y en a une que je trouve extraordinaire : un amnésique se rend chez le docteur. - Depuis quand cela vous est-il arrivé ? demande l’éminent praticien. - Depuis quand, quoi ? répond l’autre.

Que penses-tu d’Antoine ?

C’est un fort joli prénom.

Une fille pour toi, qu’est-ce que c’est ?

Si elle est jolie et bête, une jouet charmant. Si elle est autre chose, l’être le plus important qu’il soit.

Es-tu coléreux ? Quelles sont tes réactions lorsque tu es en colère ?

Je ne suis pas capricieux, ni de caractère difficile, mais je suis très nerveux. Si l’on me met hors de moi, j’ai des réactions terribles. Le pion qui a reçu, un jour au lycée, une soupière à la tête peut encore en témoigner.

Quelle est ta position par rapport au mariage ?

Je suis contre, ce qui ne signifie pas que je ne me marierai jamais.

As-tu un hobby ?

Oui, le football, même si cela t’étonne.

Pourquoi as-tu décidé de garder ton véritable nom plutôt que de choisir un pseudonyme ?

Justement parce que beaucoup trop de gens voulaient que je choisisse un pseudonyme. « Puisque vous trouvez que mon nom n’est pas assez commercial, je relève le défi. J’espère que j’aurai assez de talent pour l’imposer tel qu’il est » leur ai-je dit.

Lis-tu souvent des journaux, lesquels ?

Je lis régulièrement « France-Soir » et je sui abonné à toutes les publications musicales.

Qu’est-ce pour toi une bonne soirée ?

C’est une chose rare et impromptue. Je crois que c’est surtout une question d’ambiance. Les éclairages comptent énormément pour moi, peut-être parce que je suis myope.

Quelle est la personnalité du show-business dont l’œuvre et la carrière t’impressionnent le plus ?

Une personnalité collective : les Beatles.

Comment passerais-tu des vacances idéales ?

Dans une forêt de pins, là où personne ne me connaît, dans un endroit sans radio, ni journaux et en compagnie d’une fille que j’aime bien.

Quel est le film le plus extraordinaire que tu aies vu ?

« La Fureur de vivre » d’Elia Kazan, avec James Dean.

Quelle est ta marque de cigarettes ?

Je préfère les cigares : Robert Burns.

La Chine pour toi, qu’est-ce que c’est ?

C’est loin, très loin ...

Quel est ton type de fille ?

Assez grande, blonde, cheveux longs et des yeux bleus avec des traits très fins et un visage romantique.

Est-ce que cela t’arrive encore de prendre le métro ?

Oui, très souvent, lorsque j’ai oublié de prendre de l’argent.

Quel est le défaut qui t’est le plus insupportable ?

Les gens qui bavent en mangeant.

Cela t’est il déjà arrivé de pleurer ?

Parfois et toujours pour des histoires de filles. Mais j’ai assez souvent les larmes aux yeux ; je suis très bon public.

Quelle est à tes yeux la chose la plus importante que ta nouvelle célébrité t’ait apportée ?

Trois repas par jour.

T’arrive-t-il d’avoir des coups de foudre ?

Oui, que ce soit pour des être ou des choses, d’ailleurs ! En général ça ne dure pas !

Quels sont ton plat et ta boisson préférés ?

Disons les huîtres et la bière.

Des hommes dans la Lune, qu’est-ce que ça te fait ?

Oh ! Si ça leur fait le même effet qu’à moi, les gars, eh bien, ils ne seront pas à l’aise.

Peut-on vivre sans maison ?

Oui, puisque j’ai vécu sans maison. Il ne faut pas que cela dure longtemps.

L’amitié, qu’est-ce que ça évoque pour toi ?

Quelque chose de très rare et d’infiniment précieux.

Que penses-tu du mot « idole » ?

Je préférerais que l’on trouve autre chose. C’est un mot que je n’aime pas, pour la même raison qui me fait détester l’expression « yé-yé ».